
Au-delà de l’indispensable restauration de la rentabilité opérationnelle des sociétés du CAC 40, tombée sensiblement au-dessous de 10%, la marge de manœuvre des entreprises doit être renforcée. Les actionnaires individuels, la catégorie des épargnants la mieux disposée à supporter les conséquences des risques de marché, sont prêts à y contribuer et à continuer à investir dans les entreprises. Mieux, ils le demandent ! Dans son Bilan 2013 des assemblées générales des sociétés du SBF 120 qu’elle vient de publier, l’agence Havas Worldwide Paris indique que les actionnaires réclament le paiement des dividendes en actions. Quand cette option leur est offerte, ils la choisissent à une écrasante majorité. A l’inverse, quand la situation l’exige, ils votent la suppression du dividende. Les sociétés du CAC 40 – qui ont demandé et obtenu un total de 95 milliards d’autorisations financières – vont devoir faire appel au marché pour financer leur développement.
L’étude de Ricol Lasteyrie pointe également la sous-valorisation boursière des actifs des sociétés qui composent le CAC 40 : 1,17 fois le montant total des fonds propres contre 1,36 en 2009 et 2,11 en 2007. Ces chiffres sont inquiétants pour attirer de nouveaux investisseurs.
« Ces chiffres montrent bien que les entreprises françaises du CAC et même au-delà ont un besoin important de financement pour assurer leur développement et l’emploi en France. Les prêts bancaires ne sont pas forcément au rendez-vous pour toutes les entreprises. Les investisseurs individuels sont prêts encore à prendre des risques, mais il est nécessaire que l’environnement financier et fiscal ne soit pas aussi pesant. Ils n’ont pas vocation à être les boucs émissaires. Ce sont leurs économies qui sont investies dans les entreprises, » déclare Charles-Henri d’Auvigny, Président de la F2iC.
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